Il y a dans “Violence Breeds Violence“ cette sensation d’un premier album qui ne cherche pas à séduire, mais à mordre. Split débarque avec les crocs, les poings serrés, et une colère qu’on devine enfouie depuis des années. Sept morceaux pour autant de coups de semonce, directs, poisseux et sans fioritures.
Mais ce disque n’est pas qu’une démonstration de force. Derrière la violence, il y a le réel, brut et lucide : injustices sociales, dépression, dérives policières, autodestruction… “Violence Breeds Violence“ n’est cependant pas une compilation de slogans, c’est d’abord un constat de la société actuelle, fort et sans filtre. On pense parfois à Birds In Row pour l’intensité émotionnelle, à Converge pour la densité sonore, ou encore – et surtout – à Whores. pour l’épaisseur des guitares et ce mélange abrasif de sludge débridé et de punk–hardcore. Mais point de mimétisme pour autant, Split garde sa propre identité, celle d’un groupe qui croit encore au pouvoir libérateur de ce genre de musique.
Plus qu’un simple défouloir, “Violence Breeds Violence“ sonne comme un manifeste. Un disque coup-de-poing, honnête et sans compromis, qui prouve qu’en 2025, la scène extrême française n’a rien perdu de sa flamme.

